Je me suis offert en ce frisquet mois de janvier 2024 un aller-retour à Londres pour une analyse de ma nage avec mon coach Julian Nagi. J’avais fait la rencontre de Julian en 2016. Je cherchais à progresser en crawl et je ne trouvais pas de propositions de coaching près de chez moi à Lille. J’avais fini par trouver la méthode SwimSmooth et j’avais pris rendez-vous avec une coach à Londres. Cette fille a annulé le rendez-vous et j’ai retrouvé Julian en secours ! Le hasard a bien fait les choses parce que le courant est bien passé ! J’ai apprécié sa capacité à simplifier l’art natatoire en se focalisant sur 2 – 3 éléments au max et toujours un à la fois en nageant. Julian m’a ensuite totalement coaché pour Challenge Roth en 2018 et c’était vraiment une bonne période de ma vie. J’ai aimé m’engager totalement et son support a été très précieux pour moi.
Revenons à cette journée de janvier. J’ai enfourché un vélo près de chez moi à 7h du matin, arrivée facile à la gare, passage des contrôles rapide avec un passeport. Le douanier anglais a une bonne tête d’anglais avec son petit rétrognatisme et ses incisives centrales en carré de sucre ! On voyage déjà !
Grâce au décalage horaire, j’arrive à Londres à 9h30, Saint Pancras en impose.
Je passe le portique du métro en scannant ma carte bancaire avec Apple Pay, et malgré l’annonce de perturbations c’est plutôt “smooth”, nonobstant l’empaquetage comme des sardines. 9h30 et métro bondé, qu’est-ce que ça doit être avant.
J’arrive comme prévu vers 10h dans le quartier d’East Acton, il fait froid mais le ciel est bleu. De façon amusante, alors que je ne suis pas venu depuis plus de 3 ans, mon cerveau se souvient très bien du petit trajet jusqu’au centre sportif David Lloyds.
Le petit français est attendu, j’ai été annoncé 😊 et je retrouve avec joie Julian dans la partie club-house du club de sport. L’entretien démarre toujours par une synthèse des projets en cours et des objectifs à venir. Je lui explique que je vais me concentrer sur les 6 km de nage de Monte-Cristo au mois de juin parce que ça me prend trop de ressource d’avoir des objectifs précis en triathlon. Je l’entends encore “yeah, it’s a *demanding* sport.” On évoque aussi mon questionnement autour de la possibilité de quitter enfin les petites roues aka mes assistances à la flottaison comme le short Zone 3 que j’aime tant... j’ai tellement de plaisir à nager avec ce coup de pouce... On verra dans l’eau me dit il !
Après un passage par le très luxueux vestiaire où des tas de gens probablement très riches se changent pour faire du sport un jour de semaine à 10h du matin, je saute dans la piscine extérieure avec juste un petit speedo comme disent les anglo-saxons. Je me sens bien dans l’eau. Je n’ai pas fait de sport en prévision de cette journée, je voulais arriver “frais”. Après quelques longueurs d’échauffement, Julian me félicite car je n’ai jamais aussi bien nagé selon lui. Je pense que j’ai progressé récemment en apprenant à mieux me servir de mes jambes, notamment en faisant pas mal de kilomètres avec les palmes dans les dernières semaines.
On passe au moment Nolan avec vidéo sous toute les coutures de mon crawl. Julian repère deux trucs importants à modifier, j’essaye de deviner sur la base des choses sur lesquelles je m’interrogeais mais j’ai tout faux ! Comme quoi rien de mieux qu’un oeil extérieur sur le bord du bassin en matière de natation...
Voici les images :
Pour mémoire, voici la vidéo en 2016 :
et encore avant après un premier cours avec un coach de chez “Total Immersion”.
Les mauvaises langues diront qu’il n’y a pas de grand changement ahaha ! (mais le gros PB, c’est majeur pour moi)
Il faut que je bosse sur le catch de mes deux bras. Pour le bras droit, il va trop profond d’emblée. Ça c’est un changement assez récent chez moi, je me trouvais plus confortable et économique (moins de sollicitations de l’épaule) et je pense que je peux le changer facilement. Le bras gauche, c’est un vieux serpent de mer, je fais une espèce de double-mouvement où je perds de l’énergie pour rien. D’abord je croise un peu trop devant ma tête, avec un bras qui pourrait être plus tendu, et ensuite j’ai un mouvement d’essuie-glaces, presque un reste de “brasse enfantine”, avec lequel je pousse sur le côté gauche au lieu de rester dans l’axe et de créer un vrai mouvement de catch. Concernant le positif, je me trouve plutôt bien aligné, je suis surpris en bien du comportement de mes jambes, le catch du bras droit a énormément progressé, comme quoi on peut apprendre à nager sur le tard, il faut juste être régulier et patient.
Ici des images avec le problème puis avec un petit focus sur 50m pour sentir la différence.
Je vous place aussi des images de Sun Yang pour illustrer avec ce que je trouve être un catch de rêve !
Après cette super séance d’analyse, j’ai pu méditer tout ça dans un petit sauna avant d’aller me promener dans Londres, de me faire vider mon compte en banque dans un indien “gastro” et surtout de revoir mon pote Matthieu pour papoter de tout et de rien avec plaisir. Vraiment, la virée à Londres depuis Lille, ça a un côté magique que j’aime beaucoup.



