*ucking curls !
En fin de saison 2024 je cherchais quelque chose de nouveau à faire. Je me suis alors inscrit à une course d’obstacles du label Spartan. C’était une évidence : bien placée dans le calendrier, un site que j’adore et l’association de trail en montagne et d’épreuves de force pour pimenter les choses. Ce choix m’obligeait à bosser plus le haut du corps et j’aimais l’idée d’ajouter cet objectif contraignant à mes habitudes. Malheureusement j’ai sans doute manqué de progressivité car j’ai attrapé des douleurs invalidantes aux deux coudes. Grâce au sens clinique et à la sonde d’échographie de mon pote JF, j’ai pu apprendre que j’avais la chance d’avoir un muscle vestigial à la face interne du coude : l’anconé médial. Celui peut générer des conflits dans cette tout petite zone épicondylienne. La clinique évoquait aussi une banale épicondylite. Bref, j’avais mal aux bras et bosser le grip nécessaire à la Spartan devenait difficile au milieu de l’hiver… j’ai alors pivoté mon focus sur le Valtriman 60 pour garder du sérieux dans l’entraînement.
Morzine en vue
Une fois les épreuves d’endurance passées, vous avez pu lire que je me suis à nouveau passionné pour la nutrition et j’ai été un peu léger dans la préparation physique dans la dernière ligne droite avant la course. J’embarque toute la famille et en route pour la montagne. Point prosélytisme : 9h30 de route en véhicule électrique depuis Lille, le vent dans le dos à l’aller nous a permis de ne faire que deux recharges dont une parfaitement synchronisée avec le déjeuner (environ 140 kwh/100 km pour les curieux). Trajet très smooth. A notre arrivée, la ville est remplie de golgoths tatoués, Lokan est partout, c’est un cauchemar ;) (< Daddy, j’espère que tu as souri) Je balaye en dernière minute les possibles obstacles sur You Tube pour étudier des techniques de franchissement. Je me sens un peu à la bourre côté logistique, par contre je me sens bien en terme d’énergie, et fort de l’expérience du DXT je suis prudent dans mes efforts la semaine d’avant course et je fais même une exceptionnelle recharge en maltodextrine la veille et l’avant-veille. Aucun effet indésirable à signaler avec le malto Décat.
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J’y vais mais j’ai peur (bis)
La course démarre à 9h30, c’est super confort, presque trop pour le matinal que je suis ! L’échauffement à l’américaine dans le sas de départ me décontenance mais finalement c’est sympa. Je compte sur mes habitudes de coureur pour gagner du temps sur les transitions entre les obstacles et je pars assez vite, allure tempo. Tempo+obstacles=165 de pulses à chaque sortie d’obstacles, on monte vite dans les tours ! Le long de la Dranse de Morzine on enchaîne palissades, port de charges, crapahutage sous les barbelés, tirage de poids, etc.
Le premier échec viendra des barres auxquelles ils faut se suspendre pour progresser à travers l’obstacle. C’était trop difficile pour moi car que les barres n’étaient pas à la même hauteur et je n’ai pas assez joué la carte de la vitesse et du balancement pour réussir à les attraper. J’ai gagné une longue série de burpees avant de grimper droit dans la pente, le cardio s’emballe ! La confiance revient avec deux obstacles que je craignais et qui sont bien passés en serrant les dents ! J’espère ensuite bien progresser sur la montée mais elle s’avèrera très très raide en plein cagnard. Ca n’est pas l’usuel single de trail, c’est droite dans la pente herbeuse. Je suis encore ralenti par un port de sac de sable bien difficile dans un chemin boueux en forêt. La fatigue me gagne : double coup de poignards dans les mollets en sautant une palissade, youhou c’est la fête ! Heureusement après on fait la queue pour refaire un plein d’eau, on se repose un peu ;) Il faut ensuite porter une chaîne de 40 kg au sommet du Pleney, spontanément la comptine “petit escargot” me vient en tête… J’ai plus de facilité sur une partie trail où je reprends des points de moral.
Cryothérapie
Tout le monde parle du passage du lac, j’imagine qu’une bonne portion des golgoths-spartans ne sont pas des nageurs en eau libre réguliers ;) j’ai adoré le plouf dans le lac, c’était un vraiment moment agréable pour moi ! On grimpe ensuite à la pointe de Nyon. Je suis déjà monté plusieurs fois là haut, avec Ressachaux et le lac de Montriond, la pointe de Nyon constitue mon espace de spiritualité. J’y suis bien.
En descente technique, je déroule bien, c’est bon pour le moral. Je suis par contre arrêté net par la boule d’Atlas que je n’arriverai pas à bouger (50 kg tout de même !), hop hop une petite balade avec un sac de sable et ça repart ! Là je vais enchaîner des obstacles difficiles, des crampes et de beaux moments de joie sportive jusqu’à être à nouveau renvoyé dans mes 22 par un obstacle technique que je n’ai pas étudié (surtout que j’ai les paumes de mains bien esquintées à ce stade de la course). J’essaye, j’ai l’air con, ça gamelle, s’pas grave, j’ai démontré un bon esprit, on repart vers la zone de l’accrobranche que je connais. Je déroule vraiment facilement à pied, mon niveau d’énergie m’étonne !
Aroo aroo aroo
À l’arrivée en ville y’a du monde partout alors que j’évoluais plutôt seul jusqu’à présent. Ils ont l’air en forme en plus ! Je mets du temps à comprendre qu’une course de 5 km se mélange à nous. Je passe bien convenablement les obstacles, je suis vraiment fier de moi avec juste une pointe de déception avec le Javelot qui prend la cible sans s’y enfoncer → burpees, doh ! Je suis très content de finir en 5h21 ce qui me permet d’assister tranquillement aux courses enfants. La Spartan a été l’occasion de trouver des défis pour toute la famille et tout le monde s’est éclaté, je suis vraiment très fier d’eux ! Au final, j’ai pris du plaisir dans cette ambiance très américaine. L’état d’esprit des participants m’a paru beaucoup moins compétitif qu’en triathlon. (Par contre en matière de frime, y’a bataille !!). C’est donc un genre d’épreuves que je conseille volontiers ! Quelques jours après, les courbatures et les bobos sont encore là et si l’envie de le refaire pointe le bout de son nez (surtout en famille) je suis un peu frustré par la difficulté/impossibilité de s’entraîner spécifiquement. Aujourd’hui, je suis dans un espace d’incertitude… J’allais oublier : 8 pâtes de fruit soit 40g/h de glucides et il faut vraiment que je me souvienne que les emballages ne sont absolument pas waterproof !









Tres marrant ton CR ! Bon apres le format je te le laisse hein :) ca semble bien dur !
Tu as une repartition de ton cardio par zone sur ces 5h versus un half ? Curieux de voir la distribution
5h21 !
Je ne voyais pas ça si long.
Tu ne te lèves pas le lendemain avec l’impression de t’être fait rouler dessus par un 38t ?